Qui ?
- Pierrre Marie Windal
- Consultant et expert auprès de la Commission des sondages, Pierre Marie Windal écrit des livres satiriques (Dieu n'aime pas les fonctionnaires, Dieu n'aime pas les éditeurs, Les 101 Politichiens) ou parodiques (Le Temple du sommeil), des livres de science-fiction (21984) et des policiers humoristiques (Petits meurtres en famille). Il lui arrive aussi de parler d'histoire (Histoires quantiques) ou de sa propre vie (En attendant la fin).
jeudi 23 mai 2013
Editions le Manuscrit : fuyez !
mercredi 22 mai 2013
Dan Brown en 32 leçons : infernal !
Saint-Tin et son ami Lou
La figure de style du jour
Le monde (im)pitoyable de l'édition
Vendredi 9 février 2007
Deux acteurs de la chaîne économique des livres - le diffuseur et le distributeur - confisquent une marge injustifiée par leur valeur ajoutée. C'est pour cette raison que les grandes maisons d'édition (grandes par la taille) ont créé leur propre réseau. Cette solution n'est hélas pas à la portée des éditeurs indépendants. Il leur reste au moins deux solutions : unir leurs forces pour peser sur le diffuseur ou, mieux, le court-circuiter en assurant leur propre diffusion. Les agriculteurs commencent à le faire, pourquoi pas les éditeurs de livres ? C'est une stratégie à long terme, un travail de fourmi, mais quand on ne dispose pas du capital suffisant pour "acheter" un media ou imposer sa volonté aux libraires, il faut créer de toutes pièces son propre réseau de partenaires. Quant à l'auteur, à qui l'éditeur indépendant a fait confiance, il comprend vite qu'il est partie prenante de cette rebellion. Soit il participe à l'effort de notoriété en mutipliant les séances de signatures, soit il se trouve un autre éditeur. Quel que soit le chemin emprunté, il faut encourager la diversité d'expression sans laquelle on finira tous par lire le même livre (le mien si possible).
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Les 101 Politichiens
Vendredi 9 février 2007
Rigoureusement impossible !
Quand on travaille pour une grande entreprise, ce qui est impossible pour vous ne l’est en général par pour votre successeur, comme l’atteste cette navrante histoire. Pendant trois ans, j’ai plaidé pour que les questionnaires de satisfaction que je traitais pour cette vénérable institution soient standardisés, donc susceptibles d’être saisis par lecture optique plutôt que manuellement. Impossible. Rigoureusement impossible. Je vous épargne les causes humaines et techniques de cette impossibilité, mais aujourd’hui, comme par enchantement, suite au grand coup de pied que le nouveau patron n’a pas manqué de donner dans la fourmilière, les fourmis se réveillent et font sauter le verrou pour mon successeur, car, dans mon infortune, à nouveau patron, nouveaux fournisseurs. Pas de problème, la vie, ça va, ça vient. En revanche, quand j’entends mon ancien client vanter la modernité de mon successeur, en particulier cette si sexy saisie optique … je me dis qu’il y a des coups de pied au cul qui se perdent.
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Un robot qui a du goût, mais pas beaucoup d'imagination !
Vendredi 9 février 2007
Ce qui dérange la gauche ...
Ce qui dérange la gauche chez Sarkozy, ce n’est pas tant sa main tendue vers les électeurs de Le Pen - après tout, ce sont des hommes, eux aussi - que la main dans la figure qu’ils prennent chaque fois que Sarkozy rappelle les principes qui sous-tendent son discours, son programme et, si la majorité des votants le veulent en mai, son action. Pour Sarkozy, chacun est maître de son destin, pour peu qu’il se bouge un peu. Intolérable pour un homme de gauche, pour qui les difficultés de la vie ont forcément une cause première extérieure à l’individu : les riches, les patrons, la politique de droite … Pour ma part, je constate que la gauche ne s’intéresse pas à toutes les inégalités, même les plus criantes : les privilèges des régimes spéciaux, les intermittents à temps plein du spectacle, les conditions de travail de certains métiers (distribution, restauration), la gabegie des deniers publics (à Paris : 30000 euros de subventions pour étudier la vie des tortues de Floride). Quand on veut vraiment servir le public, on va dans le privé, et quand on aime son prochain, on vote à droite. Attendez, je mets mon casque …
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Mercredi 7 février 2007
Bravo Sarko!
Sur TF1, je bois du petit lait : Sarkozy ose parler d’équité et de régimes spéciaux. Depuis 50 ans, personne n’a osé y toucher. En revanche, il glisse rapidement sur les avantages consentis aux ministres (logement de fonction) et députés (prêt à taux 0%), en précisant que ce prêt n’est consenti qu’une seule fois. Nous voilà rassurés ! Quant aux ministres, on doit pouvoir les joindre à toute heure du jour et de la nuit. Pourquoi les joindrait-on mieux dans un logement de fonction que dans un logement dont ils paieraient comme nous le loyer ? Mystère. La politique, c’est magique.
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Vendredi 2 février 2007
Pauvres dindes
La grippe aviaire aurait tué 2500 dindes en Grande-Bretagne. Espérons que la Famille Royale ait été épargnée !
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Vendredi 2 février 2007
Vive Charlie Hebdo !
7 et 8 février, début du procès des caricatures de Mahomet contre Charlie Hebdo. Qui gouverne, en France : les mollahs ou les représentants du peuple français ? Condamner le seul journal qui a eu le courage de s'élever contre la tyrannie des islamistes, serait renier notre tradition laïque et chrétienne. Puissent les juges en tenir compte dans leur décision et garantir notre liberté d'expression. Le temps des prophètes est révolu.
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Vendredi 2 février 2007
La vérité vraie
Les journalistes passent leur temps à raconter de fausses histoires avec de vraies images. En couverture de l’Express de cette semaine, une photo de Ségolène en madone fatiguée en dessous du gros titre « Tiendra-t-elle ? ». On se demande qui est la poule, qui est l’œuf, du titre et de l’image. Ce chien est enragé, tapons dessus. Une Ségolène souriante, ce qu’elle est le plus souvent, aurait été plus fidèle à la réalité, mais là, on s’écarte du journalisme. Autre exemple, sur Envoyé Spécial, Sarkozy en campagne. Métaphores guerrières de rigueur : machine de guerre, déminer le terrain, piéger l’ennemi, Naboléon et ses maréchaux s’embarquent dans une campagne qui s’arrêtera, je l’espère, à Austerlitz. L’ensemble dégage une impression de force à l’exception d’une image très humaine, celle d’un Sarkozy épuisé qui vole quelques minutes de repos, assis sur une chaise sous un escalier. Pourquoi, se demande-t-on, le journaliste n’a-t-il pas titré : « Tiendra-t-il ? ».
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Jeudi 1er février 2007
A chacun sa place
Vu dans Télé 7 jours. Page de gauche, la rubrique people de Bernard Montiel : papier glacé, people un peu pompette, des "awards" (faites comme Montiel, prononcez "Howard") comme s'il en pleuvait. Page de droite, sur du papier chiotte, la rubrique Lidl, celle qui vous concerne : dés de jambon à 0.85€, 5 saucisses à cuire (au cas où il vous viendrait à l'idée de les manger crues) et, pour les faire passer, du vin de pays Comté Tolosan moëlleux 16% moins cher ! Rien ne vous empêche, toutefois, de coller votre photo sur la page de gauche.
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Jeudi 1er février 2007
Gérer son temps
Lus dans l'Expansion de février, les conseils de Pierre Sahut et Bruno Ketterer, formateurs de profession. "Suivez votre horloge interne : de 10 heures à 15 heures, on est sur une pente descendante. C'est le temps des rendez-vous de routine, du courrier, du rangement ..." "Découvrez le relâchement par le non-faire." "Restez dix minutes assis sur une chaise à ne rien faire." " Tous les jours, se faire un petit plaisir." "S'obliger à faire une erreur ..." Et d'ajouter : "Pour les salariés du privé, naturellement, on continue avec l'horloge externe."
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Mercredi 31 janvier 2007
Banco Jean-Louis !
Le recul de Ségolène Royal dans les sondages est "normal, naturel, prévisible et pas dramatique », estime Jean-Louis Bianco, directeur de campagne (profonde, la campagne) de Ségolène. Ne sous-estimerait-il pas un peu la gravitude de ce recul ?
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Dimanche 28 janvier 2007
Décaper Ségolène
Chaque année à la même époque, ma femme fait le même cauchemar : une partie de la maison doit être repeinte, retapée, rénovée, refaite, bref, tout ce que vous voudrez sauf rester en l’état actuel. Le cauchemar, bien sûr, c’est pour moi, le baudet de maçon, et dans une moindre mesure pour mon dernier fils qui, s’il ne participe pas à la rénovation, désapprouve le désordre ambiant qu’elle suscite. Les enfants modernes sont si sensibles ! Cette année, c’est le couloir du fond. Ça n’a l’air de rien un couloir, mais ceux qui s’y sont frottés le savent bien, il n’y a rien de plus traître qu’un couloir, surtout un couloir du fond où par définition on met rarement les pieds. Les pieds peut-être, mais quand il s’agit de le rénover, vous y êtes jusqu’au cou. Poncer, décaper, enduire, peindre en équilibre instable, dévisser des vis rouillées, tomber à court de matériel, le film d’horreur classique dont on se demande qui en ressortira vivant. C’est au cours de cette rénovation, pendant une période d’accalmie où l’esprit vagabonde, que s’est imposée à moi l’idée qu’il fallait décaper les candidats à l’élection présidentielle. Prenez Ségolène : à première vue, c’est du beau placard. Belles ferrures, couleurs à la mode, vernie comme il faut, il faut être chien pour ne pas s’en contenter. Eh bien, pas moi ! Je la décape, Ségolène, je lui retire son vernis et toutes les couches successives qui se font jour pour peu qu’on gratte un peu, je l’apprête en quelque sorte pour le grand nettoyage de printemps. D’abord le vernis. Peindre dessus, c’est risqué, surtout qu’il s’écaille par endroit. Parlez-lui d’impôt sur la fortune et l’armure se fissure. On ôte le vernis. La couche d’autoritarisme, j’hésite. Sur un bois de militaire ça n’est pas trop gênant, et c’est une couche ancienne qui peut servir par gros temps. On laisse. Le durcisseur ENA, en revanche, on décape. Trop rigide et inadapté dans nos régions où le bois joue beaucoup. C’est beau, je sais, ça fait de l’effet, mais ce n’est plus tendance. La tendance, c’est le bois brut. Le gros travail, sur un placard qui est destiné à revenir sur le devant de la scène, c’est la marqueterie socialiste, un matériau en trompe-l’œil qui séduit au premier abord, mais vieillit mal. Trop d'enluminures, trop de boursouflures ... On retire tout ça et à la place, je verrais bien du bois vert, une bonne volée si possible. Demain, si vous en êtes d’accord, on s’occupera de son vis-à-vis, le grand abatteur de bois. Là aussi, y a du travail !
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Dimanche 28 janvier 2007
Douche Royale
Qu’y a-t-il de plus exaspérant qu’un rideau de douche mouillé qui refuse de se soumettre à la loi de la gravité ? Un chercheur poitevin vient de trouver la parade à ce fléau qui frappe plus d’un français sur deux. Le procédé est ingénieux : on remplace le rideau en question par un champ magnétique biologique dans lequel sont injectées de minuscules gouttelettes d’huile. L’huile, par nature hydrophobe, repousse l’eau à l’intérieur de la douche. Plus fort encore : le simple fait de traverser le champ magnétique sèche le corps instantanément. On n’arrête pas le progrès. Seul effet secondaire sans « gravitude » constaté chez certaines poitevines : le champ magnétique perturberait très légèrement le flux de la pensée, avec des bouffées délirantes conduisant la douchée à se prendre soit pour Blanche-Neige (pour corriger le nain), soit pour la Sainte Vierge (pour materner le peuple). Commercialisation prévue en mai prochain
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Samedi 27 janvier 2007
Partial Kahn
A dit Kahn : "Ce qui m'a choqué, c'est que Condoleeza Rice aille à Beyrouth, deux heures : elle ne consacre pas dix secondes à aller voir ne serait-ce qu'un immeuble écroulé, un réfugié... Pas dix secondes !". Je ne conteste pas le discours, mais les deux photographies qui l'accompagnent, dont on suppose qu'elles ont été choisies avec soin: un Kahn souriant, une Condoleeza qui montre les dents. Le gentil français, la méchante américaine.
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A Dieu l'Abbé
Vendredi 26 janvier 2007
J'ai cherché des poux dans la tête de l'Abbé, pour nager à contre-courant de l'émotion populaire. Rien trouvé. Son péché de chair ? Il l'a avoué, personne ne l'y obligeait et, de vous à moi, est-ce un un péché pour un homme d'aimer une femme ? Il est mort pauvre. "Bienheureux les pauvres, car le Royaume de Dieu leur appartient". C'est pourquoi les prétendants au trône de France n'ont pas l'intention de changer l'ordre des choses. Que leur faut-il de plus aux pauvres, si un royaume les attend ?
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Mercredi 24 janvier 2007
Bruno Rebelle
Mercredi 24 janvier 2007
Des sous pour les postiers
Constat : La Poste fait des bénéfices. Conclusion des syndicats : augmentons le salaire des Postiers qui le méritent bien. Et en cas de perte, baissera-t-on leur salaire ? Question idiote : un entreprise publique fixe les prix qu’elle veut, en général à un niveau suffisant pour dégager des bénéfices, quelle que soit la valeur ajoutée de ses agents. Comme les assureurs et les sociétés privées en situation de quasi-monopole. Les bénéfices de La Poste sont comme ceux du fisc : programmés à l’avance et virtuels. Amusants, ces Postiers qui ne retiennent du libéralisme que cette partie qui les arrange. Si on parlait "retraites" ?
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Mercredi 24 janvier 2007
Les roses du ciel
"Nous voulons que la campagne permette de décrocher des roses du ciel, et si ce n'est pas possible nous les décrocherons nous-mêmes", a expliqué François Hollande. Et d'ajouter : "Comme d'hab, les pétales pour moi, les épines pour vous".
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Mercredi 24 janvier 2007
Le « çondage » du jour
57% des Français soutiennent la hausse des impôts pour ceux qui gagnent plus de 4000 euros par mois, selon une étude CSA pour France 3 et France Info. Les Français sont attachés à l'impôt sur le revenu (surtout ceux qui en sont dispensés).
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Mardi 23 janvier 2007
Les forces vives de la nation
Récemment à la télévision, on parle de forces vives de la nation. Jacques Chirac. Intrigué, je lève les yeux de mon livre. On parle de moi, certainement. Ou des boulangers qui se lèvent à 4 heures du matin pour cuire notre pain, des infirmières de nuit, des salariés en horaire alterné, des ouvriers du bâtiment, des forçats de la distribution et de la restauration, des jeunes au chômage ... Rien de tout cela. Les forces vives de la nation, ce sont les syndicats à qui cet homme illustre présente ses voeux. Qualifier un syndicat de force vive, c'est comme traiter une flaque d'eau de torrent. Quand il visitera les chutes du Niagara, il dira quoi, frère Jacques ?
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Lundi 22 janvier 2007
Le Politichien
Le politichien, animal politique de compagnie, existe en plusieurs espèces dont, à titre d’exemple : le serkiki, animal d’attaque très apprécié dans le domaine de la sécurité; le piquepain, bel animal de salon à long poil; le tourtemoisie, connu pour sa frange et son opportunisme ; la Séloyale Golène, insoumise mais tellement attachante ; et bien d’autres à découvrir dans le premier roman humoristique de politique fictionnelle que nous livre Pierre-Marie Windal, l’auteur de « Dieu n’aime pas les fonctionnaires ».
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Interview de l'auteur
Inédits : Pourquoi ce livre, « Les 101 Politichiens » ? L'auteur : C’est la saison de la chasse. Inédits : Chasseur ? L'auteur : De têtes. Sachant que les politiciens se comportent souvent comme des enfants, de la bouche desquels, c’est connu, sort la vérité, je me pose cette question essentielle : peut-on croire un politicien ? Inédits : Et … L'auteur : La réponse est dans le livre. Inédits : La réponse est dans son livre.
Théorie du blog
L'espèce humaine comprend deux sous-espèces : les gens qui parlent et ceux qui les écoutent. Ceux qui parlent, d'eux le plus souvent, de leurs vacances, de leurs problèmes, n'éprouvent pas le soir venu le besoin de s'exprimer. Ils ont dépensé tellement d'énergie à parler qu'ils sont contents de se retrouver seuls chez eux devant leur miroir ou leur télévision. Les autres, ceux qui écoutent, éprouvent soudain le besoin de s'épancher. Comme ce sont des gens modestes qui n'ont pas la prétention de croire que leurs vacances intéressent le voisin, ils se confient à leur blog. C'est pratique et ça ne gêne personne. La blogosphère c'est tellement plein que c'est comme si c'était vide.
L'historiette de la semaine
COUPE-FAIM. Un jour, croisant le malheur d’autrui sous un pont, je fus hélé par une forme gisant dans l’ombre. « Par pitié », me dit-elle, « j’ai faim. » J’avais moi aussi une petite faim et pressai le pas vers un aimable restaurant où l’on servait de somptueux petits déjeuners. L’ombre poursuivit. - Je n’ai rien mangé depuis trois jours. J’avais dans ma poche de quoi nourrir une seule personne et non point deux, ou foin alors de somptueux repas. Cette perspective me rendait fort chagrin mais je ne pouvais me résoudre à laisser ce pauvre hère mourir de faim. - Par pitié … N’écoutant que ma conscience, je sortis mon calepin de ma poche et lui fis don de ma dernière historiette de port. Comme il n’était pas bien gros, une seule page suffit.
Viré
Je viens de me faire virer par un gros client. Rien de personnel bien sûr. Restructuration, externalisation. Pas d'explication, je l'ai appris presque par hasard. Manque de surface financière, trop petit, pas pérenne ... Ce client paiera deux fois plus cher pour le même service, mais quand on aime (la sécurité), on ne compte pas. On a beau s'y attendre, personne n'aime se faire virer.
Une petite dernière, pour la route ?
ANIMA. Au début, tout est normal. Puis, imperceptiblement, le visage de mon interlocuteur se déforme : ses oreilles s'allongent, son nez s'aplatit, des poils lui poussent de partout. Si la discussion se prolonge, c'est d'un véritable animal que je prends congé. Je n'en ai jamais parlé à personne de peur de passer pour un fou. Ce n'est que des années plus tard, au hasard d'une lecture sur la réincarnation, que la clé de l'énigme m'a été révélée. Certaines personnes, c'est comme ça, seraient à même de percevoir sous l'enveloppe humaine des traces de vies antérieures. Chacun de nous est passé par le stade animal, et l'animal que nous étions est le miroir de notre personnalité d'homme. Cette lecture m'a rassuré, mais tout de même, c'est fou ce que j'ai pu voir comme ânes, dernièrement !